vendredi 20 février 2009

Raymond Aron: quelques citations.

« La planète n’appartiendra pas aux Européens, parfois nous inclinons à croire qu’elle appartiendra aux Russes ou aux Américains; le plus souvent, instruits par l’expérience, nous nous consolons à la pensée qu’elle n’appartiendra, pour longtemps, à personne »
Raymond Aron, 1956..

« Le culte de la liberté compromet la liberté authentique. »


« Au reste, je me débarrassai assez vite de la superstition que Sartre défendit jusqu’à son dernier souffle : « la droite, ce sont des salauds », ou dans un langage plus académique, de la superstition que les partis diffèrent par la qualité morale ou humaine de leurs militants ou de leurs chefs. Probablement, les partis de la gauche recrutent-ils davantage parmi les idéalistes (au sens banal du mot). Quand les révolutionnaires passent de l’autre côté de la barrière, conservent-ils longtemps leur supériorité morale? Il se trouve des vertueux dans chaque camp. Sont-ils nombreux dans aucun? »

« Le pacifisme est inspiré par l’humanitarisme et ce que l’on a appelé le moralisme, c’est à dire, la tendance à juger des problèmes sociaux et hsitoriques en fonction des règles morales que l’on enseigne aux individus…Un tel pacifisme n’a rien à voir avec la politique, il est d’ordre moral. Il n’est pas une doctrine, il est une foi. »
R. Aron.

« Qui combat pour l’absolu a-t-il besoin d’économiser les cadavres.? …D’autant plus le bien que l’on espère, d’autant plus le mal qu’on s’autorise. Or, le bien est sans limites et c’est ce qui ouvre les portes toutes grandes à l’horreur….Qui combat contre un mal ( et non pour un bien, pour un meilleur, pour un absolu, un idéal) au contraire ne saurait pour le combattre, s’autoriser plus de mal que celui qu’il affronte…..Au lieu de faire le mal au nom du bien, le pire au nom du meilleur, comme tant de fanatiques, faisons plutôt un peu de bien contre le mal et le moins de mal contre le pire. » R. Aron.

« Qui a répandu un enseignement mortifère, ceux qui cherchèrent La Mecque tour à tour à Moscou, Belgrade, Pékin, La Havane ou ceux qui, libérés des croyances sotériologiques, travaillèrent de leur mieux à la prospérité, aux réformes des régimes libéraux, les moins mauvais de notre civilisation, peut-être les moins mauvais de l’Histoire ? »
R. Aron

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire