« Aimer son prochain, c’est vouloir le rendre heureux comme l’enseignait Saint Thomas d’Aquin. Mais vouloir le bonheur du peuple est peut-être le plus redoutable des idéaux politiques car il aboutit fatalement à vouloir imposer aux autres une échelle de valeur supérieure jugée nécessaire à ce bonheur. On verse ainsi dans l’utopie et le romantisme : et à vouloir créer le paradis terrestre, on se condamne inévitablement à l’enfer….Que nous ayons le devoir d’aider ceux qui sont dans le besoin, nul ne le conteste; mais vouloir le bonheur des autres, c’est trop souvent forcer leur intimité et attenter à leur indépendance. »
Karl Popper.
« En effet, celui qui est modeste et arrangeant et qui tiendrait toutes ses promesses en temps et lieu, alors que personne d’autre ne ferait de même, ne ferait rien que se transformer en proie pour les autres et pourvoir avec certitude à sa propre perte contrairement au fondement de toutes les lois de la nature qui tendent à la conservation des natures. »
Thomas Hobbes, 1588-1679 , Léviathan, p.266
« Les pensées secrètes d’une personne parcourent tous les domaines, sacrés, profanes, pudiques, obscènes, graves et légers, sans encourir honte ni blâme, ce que le discours parlé ne peut faire au delà de ce que le jugement de l’époque autorise quant au moment, au lieu et aux personnes. »
Thomas Hobbes, 1588-1679, Léviathan, Folio, p.151
« Quelle opinion se fait-il de ses semblables quand il voyage tout armé; de ses concitoyens quand il boucle ses portes; et de ses enfants, de ses domestiques quand il verrouille ses coffres ? N’accuse-t-il pas autant le genre humain par ses actes que je le fais avec mes mots ? »
Thomas Hobbes,1588-1679, Léviathan, Folio p.226
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